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En plongeant le patient dans un état de « sommeil éveillé », le thérapeute le soulage en quelques séances. Et les résultats sont souvent étonnants…

Dormez, je le veux. » L’hypnose fascine et inquiète car elle évoque ces hypnotiseurs de foire capables d’endormir une personne juste en la regardant fixement, puis de contrôler ses pensées et ses actes. L’Hypnose Ericksonienne, développée à partir des années trente par un psychiatre américain, Milton Erickson, a aujourd’hui remplacé ces pratiques autoritaires.

Une bonne alternative aux médicaments

Cette méthode « douce » nécessite la participation du patient, qui cherche dans son inconscient ses propres solutions. Elle se révèle efficace pour combattre de nombreux troubles (difficultés sexuelles, dépendance au tabac, phobies…) et en particulier le stress, l’anxiété et la dépression.

« Les personnes qui viennent me voir ont souvent essayé plusieurs types de thérapie avant et en ont assez de prendre des médicaments » constate Caroline Paris.

En pratique

La première fois, le thérapeute pose un certain nombre de questions pour comprendre ce qui doit être amélioré, puis il explique comment le travail va se dérouler. « C’est important de mettre la personne en confiance » remarque notre expert.

Ensuite, le spécialiste induit progressivement un état modifié de conscience, entre la veille et le sommeil : un peu comme lorsqu’on est « dans la lune » ou absorbé dans ses pensées. Il parle sur un ton neutre, bienveillant, et conduit la personne à ralentir sa respiration et à relâcher tout son corps jusqu’à ce qu’elle entre en état d’hypnose et ferme les yeux. Il engage alors un dialogue avec l’inconscient, en utilisant un langage poétique et symbolique, en insistant sur des mots clés et en évoquant les difficultés au passé et non au présent. « Je fais des suggestions positives qui aident à retrouver sa liberté d’agir et de penser » explique Caroline Paris.

Les séances durent entre une heure et une heure et demie. Une dépression saisonnière se soigne souvent en trois à cinq séances (dix séances pour une dépression plus grave), à raison d’une fois par semaine, puis une fois par an en cas de besoin. Certains thérapeutes apprennent au patient à pratiquer l’autohypnose.